Les toilettes, outil de sélection sociale

Article de Lise Martin paru dans 20 minutes, le 5 mai 2009 :

Une envie pressante de tendance
« Briser le tabou des toilettes en les rendant chic. » C'est le credo d'Eric Salles, le fondateur de Point WC. Le concept : des waters publics de luxe, installés dans les lieux touristiques de la capitale. Les premiers se sont posés dans une galerie marchande des Champs-Elysées (8e), en 2005. Le Carrousel du Louvre (1er) vient de s'équiper de quinze cabines aux noms exotiques et aux tailles de cuvettes différentes. Il existe même une version « spa » à la japonaise, équipée de jets d'eau et d'air... Le prix : 1 euros pour la version standard, 1,50 euros pour le spa. Eric Salles justifie les tarifs de son pipi-room trendy : « Chaque cabine est nettoyée manuellement après usage, et on a l'impression d'être dans un institut de beauté ! » C'est d'ailleurs dans le cadre de son « nouveau positionnement sur le luxe » que le Printemps (9e) a décidé de s'équiper. Le premier Point WC y a ouvert il y a dix jours. Il y en aura quatre d'ici à la fin juin. Autre raison invoquée : « Certaines personnes viennent chez nous uniquement pour faire pipi. Nous avons parfois l'impression de faire office de toilettes publiques pour tout le boulevard. » Exit, donc, les WC gratuits dans les étages. Ils disparaîtront en juin. Pour un besoin urgent et gratis, reste la sanisette, sur le trottoir d'à côté.

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