Cité dans un article de la rubrique "Vous" de Libération du 16 juin 2008

Voici le début de l'article d'Emmanuelle Peyret qui s'est appuyée sur la sortie de mon ouvrage pour traiter ce sujet d'actualité :
«J’ai révisé pas mal d’examens aux chiottes»
Mœurs. Lire aux toilettes, une habitude très répandue. Plus masculine que féminine ?
C’est à la lueur de ce genre de papier (si on ose dire) qu’on se rend compte que l’humanité est scindée en deux. Non pas les pour/les contre la peine de mort ou ceux qui ont/n’ont pas une tortue naine domestique. Non, ceux qui lisent aux gogues et ceux qui pas. Précisons d’emblée que la responsable de ces lignes n’emprunte jamais de livres à la bibliothèque à cause de la première catégorie : sait-on jamais, si les précédents ont lu l’opus aux chiottes, tu imagines le truc. Ce petit épisode névrotique mis à part, évoquons brièvement quelques chiffres : chaque être humain va 1 300 fois [hypothèse très basse vu que ça suppose un peu plus que trois fois par jour, ce qui fait bien rigoler mes copines] par an aux toilettes, ce qui fait, à la fin d’une vie normale, un minimum de 70 jours passés «au petit coin», comme disait ma grand-mère. Est-ce pour autant une raison pour y lire, y mélanger le culturel et le fécal, la pulsion anale et par exemple la littérature ? Les hommes et les femmes partagent-ils également cette pratique, vieille comme mes gogues ? Une vraie question, qui a valu à l’humanité entre autres un ouvrage de Jonathan Swift, Le grand mistère ou l’art de méditer sur la garde-robe renouvelé et dévoilé, paru en 1729, l’admirable Lire aux cabinets d’Henry Miller qui n’en finit pas de peser le pour et le contre de l’affaire. Plus récemment, le réjouissant et sociogoguique Livre à lire… aux toilettes (1) de Francis Mizio, [un ancien de Libération, l’honnêteté force à le dire], chroniqueur et écrivain, une somme de chiffres et d’anecdotes sur la relation très personnelle de l’auteur à ce phénomène social et donc littéraire. Les Allemands ont même mis au point un rouleau de PQ avec de quoi lire dessus, pour les imprévoyants, c’est dire si le sujet est, euh, porteur. Comme disait l’autre, mieux vaut lire aux chiottes que chier dans la bibliothèque.

Suivent des témoignages édifiants à lire ici (tant que c'est accessible et pas encore en archives).

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